Le château de Keraveon a été rénové par ses propriétaires (investisseurs privés) à l’identique pour ce qui est de l’extérieur, l’intérieur étant transformé en résidence de vacances. Il reste impressionnant avec sa tour de la fin du 16 ème siècle qui sert d’amer aux bateaux venant de la côte.
Attenant au mur du château, le colombier se dressait à l’entrée du parc.
Il s'est effondré en 1986 suite a une longe période de neige et de gel et les pierres sont tombées tout autour. Il est envahi par la végétation et si nous ne faisons rien, c’est un témoignage du passé qui disparaît. Il a été qualifié par Du Halgouët (1942-1952) comme appartenant au plus beau type des constructions de cette nature. En ruine, il n’en subsiste que 3 à 4 mètres d’élévation.
Le colombier est une tour de forme circulaire du XVIe siècle, couvert d’un dôme appareillé de moellons, surmonté d’un lanterneau en pierre de taille. Il était entièrement enduit, à l’exception du dôme.
Le couvrement du lanterneau était supporté par six piles, et terminé par une boule. C’est par là qu’entraient les volatiles.
Pour l’entretien et la visite des boulins aménagés dans le parement intérieur, une porte se situait au sud-est.
Les sources mentionnent que plusieurs reconstructions du colombier ont été entreprises sous l’ancien régime. Son dernier état remonte à avant la Révolution.
Pour la petite histoire, ces colombiers avaient deux fonctions : la première, le développement de l'élevage du pigeon (né de la nécessité de trouver des compléments à une alimentation composée surtout de céréales, la viande étant à cette époque un met rare) et la deuxième (et non la moindre !!!) la production de colombine. C'est ainsi qu'on dénomme la fiente des pigeons ! Elle était très recherchée comme engrais pour les cultures exigeantes, telles que celles de la vigne, des jardins potagers ou des vergers. Cette production était une source de revenus qui figurait même sur les contrats de mariage (mais certains se plaindront que c'était comme une dote! Cela a disparu depuis).
